RDC: pour Julien Paluku, il est “inutile” pour l’opposition d’appeler à des manifestations plutôt que de préparer une alternative crédible en 2028

Le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya, également candidat aux législatives nationales à Lubero (Nord-Kivu), s’oppose à la démarche des opposants appelant à l’annulation des élections générales du 20 décembre 2023. Intervenant dimanche 31 décembre dernier sur ACTUALITE.CD à l’occasion de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle, ce cadre de l’Union sacrée de la nation estime qu’il ne sert à rien d’organiser des manifestations et des troubles. Au lieu de cela, l’opposition devrait se préparer à présenter une alternative crédible en 2028.

Il conclut en lançant un appel aux Congolais, soulignant qu’au regard de l’approche adoptée par la CENI, il est inutile d’appeler à des marches, de brûler des pneus, des bâtiments ou des chaussées construites à la sueur des fronts des Congolais. Il encourage à se tenir aux résultats publiés par la CENI, estimant qu’ils sont transparents.

Le Président sortant, Félix Tshisekedi, est réélu pour un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo pour les cinq prochaines années. Il a obtenu 73,34% des suffrages exprimés lors de la présidentielle du 20 décembre 2023, selon les résultats provisoires publiés par la CENI. Sa réélection était sans surprise au vu des résultats partiels communiqués durant 8 jours par la CENI qui le donnaient largement en tête. En revanche, ses adversaires tels que Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege et d’autres candidats dénoncent un « simulacre d’élections » avec des « fraudes organisées ».

Conformément à l’article 73 de la Loi électorale, après la publication des résultats provisoires, l’étape des contentieux électoraux va s’ouvrir à la Cour constitutionnelle. Selon le calendrier de la Commission Électorale Nationale Indépendante, le dépôt des recours est ouvert du 2 janvier 2024 au 5 janvier 2024, tandis que le traitement de ces recours se déroulera du 3 janvier 2024 au 11 janvier 2024. Malgré ces dispositions légales, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege, ainsi que six autres candidats, contestent les résultats et appellent à la réorganisation des élections, excluant même la possibilité de saisir la Cour constitutionnelle.

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